MBBéjaia: Sid-Ali Ghassiri Vice-champion d’Afrique junior

La Dépêche de Kabylie : Vous avez été sacré vice-champion d’Afrique zone 1, au marteau, au Maroc. Pouvez-vous nous dire un mot sur cette compétition ?

Sid-Ali Ghassiri : C’était une compétition de haut niveau. Nous avons eu beaucoup de difficultés. Mais, nous avons fait de notre mieux et nous avons honoré les couleurs nationales.

Avez-vous été récompensé pour cette performance ?

Pas vraiment. En tout cas, je ne suis pas satisfait.

Quelle est cette récompense ?

Pour tous les résultats réalisés durant l’année, je n’ai eu qu'une prime dérisoire, c’est une aide du club ! Rien de la part de nos autorités.

Quels sont vos titres ?

Vice-champion d’Afrique zone 1, au marteau, 6ème au lancer du disque zone 1, champion d’Algérie, au marteau, 5ème au disque ainsi qu’une participation au Match méditerranéen juniors à Tunis.

Depuis quand êtes-vous au MBB ?

Depuis Janvier 2002.

Est-ce votre premier club ?

Oui.

Avez-vous l’intention d’y rester ?

Oui.

Que faites-vous à part le sport ?

Je suis lycéen en 2e AS.

Si vous obtenez, dans une année, votre Bac, que ferez-vous ?

Droit.

Que choisirez-vous si on vous le demande : le sport ou les études ?

Dans un autre pays, j’aurais choisi le sport, mais en Algérie, c’est les études. Il n’y a pas d’avenir assuré dans le sport chez nous. Par contre avec un diplôme, on est assuré pour le reste de sa vie.

Quels problèmes rencontrez-vous ?

Les problèmes financiers. Si nous étions des footballeurs, nous aurions une indemnité, des primes de signature. Nous, nous n’avons presque rien. Le minimum de matériel pour s’entraîner est inexistant.

Mais il y a des clubs, comme le MCA par exemple. Serez-vous tenté par une offre ?

Il y a beaucoup d’athlètes qui sont partis et ils sont revenus déçus. Vous savez, là-bas on vous épuise et l’on vous demande tout le temps des résultats. Au bout de deux-trois ans, vous perdez toutes vos capacités.
D’ailleurs, il suffit d’être gravement blessé pour qu’on vous laisse tomber.

Et au MBB, comment cela se passe-t-il ?

Les entraîneurs, le DTS le managère et les dirigeants sont toujours avec nous. Ils s’occupent même du côté social. Au passage, j’aimerais les remercier.

Et votre famille, vous soutient-elle ?

C’est grâce à ma famille qui m’a soutenu dans les moments difficiles que je suis arrivé à ces résultats. Et pourtant, je suis toujours absent de la maison. Ma mère qui ne me voit pas pendant longtemps ne cesse de m’encourager.

Un dernier mot…
Je tiens à remercier tous mes amis, coéquipiers, mon entraîneur et le DTS, car c’est grâce à eux que je réussis.



Propos recueillis par Tarik Amirouchen
Depeche de kabylie