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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par nIzLa Mer 30 Déc - 23:10

massilia a écrit:... gloire a cet Homme !

Ce simetière est à Sidi Ouali me semble t il ??

Il te semble bien...même très bien CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 28248
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Message par nIzLa Mar 5 Jan - 20:55


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 10100110


Le Cheikh ''Bouyahia Sadek'' :

Cheikh Sadek El Béjaoui est né le 17 Décembre 1907 à Bejaia d'origine modeste,il s'est découvert très jeune des dons exceptionnels pour la poésie,le chant et la musique.Sa voix de ténor remarquablement travaillée et qui lui permet des interprétations périlleuses et des envolées lyriques rarement égalées,en particulier dans les répertoires classiques Maghrébin et le Hawzi,,son atout majeur, qui le fit remarquer très tôt à ses premiers maîtres Béjaoui qui l'initièrent à la Sanaa ainsi qu'à d'autres genres populaires dont le hawzi.
Afin de se perfectionner, l'école de béjaia étant en souffrance,il partit vers 1933 à Alger pour parfaire ses connaissances à El Mossilia dont il fût l'un des fondateurs où il demeura plusieurs années(5ans).Il eut alors pour maître,Si Mahieddine Lakhal,professeur,et il cotoya de brillants interprètes tel que Maalem Bouchara,assidu dans son travail de compilation et de recherche.
De retour à Bejaia, il eut une activité artistique débordante en créant des associations culturelles qui furent chaque fois dissoutes par l'autorité coloniale où nombre d'élèves furent initié à l'art musical et transforme son café en cercle culturel où se produisaient des artistes locaux Algériens et Maghrébins à longueur d'année (dans le domaine musical)
Il fut aussi le digne ambassadeur de la musique classique Algérienne dans tous les pays du Maghreb et en Europe.
D'autre part,il fut le principal animateur et chef d'orchestre à la radio de Bougie pendant les dernières années de l'ère coloniale.Cette période fut particulièrement féconde en pièces théâtrales radiophoniques et chansons kabyles ainsi que de concert de musique classique et chaabi.
Il milita aussi à connaître cet art à travers les multiples représentations théâtrales et fêtes qu'il donnait aussi bien à Bejaia qu'à travers tout le territoire national, ainsi que pour les innombrables concert donnés à la radio d'Alger avec l'orchestre de musique classique sous la direction de Mohamed EL FEKHARDJI.
Moins d'une année après l'indépendance,Sadek El Béjaoui fonda le conservatoire de musique classique algérienne de béjaia qui fut parmi les toutes premières écoles crées en Algérie ,il y forme directement,depuis 1963 a 1986 de nombreuses générations de chanteurs et de musiciens interprètes qui s'illustrèrent à l'occasion de multiples représentations et de nombreux festivals et ce,dans tous les genres.en cela,le palmarès de l'école de 1963 à 2005 est éloquent.Il sut donc ressusciter l'école d'ENNACERIA qui s'est perdue dans le labyrinthe de l'histoire et lui donner un style particulier.
Rendons donc hommage au dernier des grands maîtres,qui malgré les vicissitudes de l'existence,malgré une nuit coloniale particulièrement défavorable et hostile,malgré le manque de moyens matériels et financiers,a su dépenser généreusement son énergie et son don à se former,à étudier,à voyager d'école en école à la recherche du savoir,à travailler durement,à diffuser,à vulgariser,à former des générations de jeunes afin de sauver de l'oubli un véritable monument millénaire et afin d'éviter que le flambeau allumé par nos ancêtre au temps de la gloire musulmane ne s'éteigne au cours des siècles nous livrant ainsi,à une acculturation certaine au cours des siècle .Par ce travail acharné,c'est aussi un pan de notre identifié qui est sauvegardée.
Sachons donc apprécier à sa juste valeur cette noble tâche réalisée par ce maître ainsi que par ses précepteurs et contemporains, morts pour la plupart dans l'anonymat et le dénuement.
Sachons aussi réanimer ce flambeau dont la flamme est,il faut le dire,vacillante surtout actuellement,car menacée par un vent
d'obscurantisme et d'acculturation qui risque de nous ramener au bas fonds du moyen âge
Par cette importante manifestation culturelle,c'est le combat qui continue pour la sauvegarde de notre patrimoine culturelle et notre identité ;c'est aussi une tentative de renouer avec le passé glorieux d'ENNACERIA,cité plusieurs fois millénaires et qui rayonna des siècles durant sur le Maghreb et une partie de l'Europe.
.
Il nous quitta le 07janvier1995, laissant derrière lui un riche répertoire,et une école qui veille sur ce riche héritage
.
source:www.cheikhsadek.skyrock.com
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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par nIzLa Mer 6 Jan - 0:44

Le ministère de la Culture/Maison de la culture de Béjaia en collaboration avec l'association Ahbab cheikh Sadek El Béjaoui

Organise pour la 15ème commémoration de la mort du chantre de la musique andalouse:
Echeikh Sadek El Bejaoui à la maison de culture
les 07&08 Janvier 2010.


Programme:Jeudi 07-01-2010: 9H00mn EXPOSITION
_________________________17H30mn Projection d'un film traçons le parcours du cheikh....
_________________________20H00 Soirée

__________Vendredi 08-01-20109H00mn EXPOSITION
_________________________14H30mn Projection d'un film traçons le parcours du cheikh....
_________________________15H30mnConférence animée par:Fatah Imloul__Abdelkader Bendamache___Abdelmadjid Merdaci.

Thème Origine de la musique andalouse et son influence sur la musique contemporaine.
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Message par nIzLa Sam 30 Jan - 21:30

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Moi_iv10

L'œuvre d'art prend toute sa dimension en dessinant un moment de l'éternel, esprit qui puise sa force dans la permanence des suggestions qui en découlent et qui confirme que la culture artistique n'essaye pas de tirer des affirmations exemplaires, mieux, elle transforme les réponses en irrésistibles questions. De ce fait, la puissante force évocatrice de l'art nous conduit à des signes avant- coureurs de la pensée productrice de renouveaux.
Ali Ali-khodja

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Fusion10
biographie

Ali Ali-Khodja est né en 1923 à alger.Issu d'une vielle famille d'origine ottomane,Il étudie la calligraphie et l'enluminure à l'école des Beaux-Arts d'Alger auprès de ses oncles maternels Omar et Mohamed Racim.Professeur à l'école nationale supérieure des beaux-arts d'Alger de 1961 à 1994.
Il est attiré par la peinture dés 1963, par l'aquarelle depuis 1970, et par la gravure en 1978.
En 1982, Ali Ali-Khodja abandonne les thèmes animaliers et les paysages pour renouer par le sens de la couleur et l'emploi des ors avec la miniature.
1960: Médaille d'or du meilleur ouvrier de France.
1970: Grand prix national de peinture - Alger.
1987: Médaille du mérite national - Alger.
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Message par nIzLa Lun 8 Fév - 1:42

Un hommage lui sera rendu aujourd’hui au Palais de la culture
L’artiste peintre Ali-Khodja Ali est décédé hier </I>

In Liberté

L’artiste peintre Ali-Khodja Ali est décédé hier (07-02-2010)à l’âge de 87 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches.
Né à Alger le 13 janvier 1923, Ali-Khodja Ali était un miniaturiste et peintre algérien. Après la mort de son père en 1927, il est recueilli par ses oncles maternels dont l’un est le miniaturiste Mohamed Racim. À partir de 1933, il est l’élève d’Omar Racim, son autre oncle maternel, au cours pratique de calligraphie et d’enluminure près l’École des Beaux-Arts d’Alger. Ali-Khodja expose dans plusieurs salons et reçoit, en 1942, la bourse Sivry, première bourse de la ville d’Alger (section miniature).
En 1947, il participe à une exposition collective en Scandinavie, à Stockholm, Oslo et Copenhague, dans laquelle il présente deux miniatures (Intérieur mauresque, Environs d’Alger) et deux enluminures.
À partir de 1962, il participe aux premières expositions organisées à Alger et en 1963, il devient membre fondateur de l’Union nationale des arts plastiques (Unap).
En 1970, il obtient le grand prix national de peinture et en 1987 il reçoit la médaille du mérite national. Ali-Khodja était également membre du jury international de la première biennale internationale des arts plastiques d’Alger en 1987 et président du jury de la deuxième biennale en 1989. Le défunt sera inhumé aujourd’hui au cimetière de Sidi-Abderrahmane (Alger) après la prière du dohr. Un dernier hommage lui sera rendu, avant son inhumation, au Palais de la culture
.
[i]
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Message par lebougiote Lun 8 Fév - 2:10

Décès de l'artiste peintre Ali-Khodja Ali http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Ali-Khodja
L'artiste peintre Ali-Khodja Ali est décédé hier, à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie, a-ton appris auprès de ses proches. Né à Alger le 13 janvier 1923, Ali-Khodja Ali était un miniaturiste et peintre algérien. Après la mort de son père en 1927, il est recueilli par ses oncles maternels dont l'un est le miniaturiste Mohamed Racim.
A partir de 1933, il est élève d'Omar Racim, son autre oncle paternel, au cours pratique de calligraphie et d'enluminure près l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger. Ali-Khodja expose dans plusieurs salons et reçoit en 1942, la "Bourse Sivry", première bourse de la ville d'Alger (section miniature).
En 1947, il participe à une exposition collective en Scandinavie, à Stockholm,Oslo et Copenhague, dans laquelle il présente deux miniatures (Intérieur mauresque,Environs d'Alger) et deux enluminures.A partir de 1962, il participe aux premières expositions organisées àAlger et en 1963, il devient membre fondateur de
l'Union nationale des arts plastiques (UNAP).En 1970, il obtient le grand prix national de peinture et en 1987 il reçoit la médaille du mérite national. Ali-Khodja était également membre du jury international de la première biennale internationale des arts plastiques d'Alger en 1987 et président du jury de la deuxième biennale en 1989. Le défunt sera inhumé aujourd’hui, au cimetière de Sidi Abderrahmane (Alger) après la prière du Dohr. Un dernier hommage lui sera rendu, avant son inhumation,au palais de la Culture.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Ali-Khodja


Dernière édition par lebougiote le Lun 8 Fév - 2:19, édité 1 fois
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Message par moss34 Lun 8 Fév - 2:17

wow quel coincidence .cela fait longtemps que vous ete pas venu(bougiote_nizla) est le jour ou vous apparaisser vous envoyer le meme article maroco maroco maroco maroco maroco maroco tayi la3lite ta3djbèyi bezafe

desoler pour le HS

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Message par lebougiote Lun 8 Fév - 3:06

moss34 a écrit:wow quel coincidence .cela fait longtemps que vous ete pas venu(bougiote_nizla) est le jour ou vous apparaisser vous envoyer le meme article CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 tayi la3lite ta3djbèyi bezafe


Merci, mon ami moss34, mais je peux te dire que le bougiote est tjrs present, ainsi que nizla
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Message par moss34 Lun 8 Fév - 3:16

lebougiote a écrit:
moss34 a écrit:wow quel coincidence .cela fait longtemps que vous ete pas venu(bougiote_nizla) est le jour ou vous apparaisser vous envoyer le meme article CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 147512 tayi la3lite ta3djbèyi bezafe


Merci, mon ami moss34, mais je peux te dire que le bougiote est tjrs present, ainsi que nizla
de rien .
ah ok saha jai compris ptirourir

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Message par lebougiote Mar 9 Fév - 1:02

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Ali-Ali-Khodja
Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse. Un hommage lui a été rendu au Palais de la culture. Cet artiste dans l’âme a consacré une grande partie de sa vie à l’art qui tend à nous montrer son contenu sensible et émotionnel afin de nous présenter les impressions profondes qui émanent des désirs les plus forts, à marquer le temps du sceau d’une identité particulière. Dans ses œuvres, il a refusé de se livrer à la monotonie de la répétition stérilisante qui nous maintient figés dans les limites du quotidien primaire. « Dépourvu de son sens humaniste, l’art se confine à présenter de modestes images de faits ordinaires ou, de pâles copies d’un passé révolu et méconnu dans sa forme initiale », a-t-il écrit dans un blog qu’il alimentait régulièrement.
A ses yeux, l’art est un imprévu miracle de la création, « faisant naître des horizons jamais égalés ». Selon lui, l’attachement au passé révèle le refus du présent, en raison de sa prétendue dépendance à un univers jugé extérieur à la tradition séculaire. Il se peut, aussi, que ce refus provienne de l’incapacité d’embrasser le temps présent, riche de ses complexités et de ses interrogations. Dans son atelier d’El Biar, il était dans son univers : il est seul avec ses matériaux qui restent ses uniques partenaires avec lesquels il peut donner vie à une toile, la rendant éternelle. Une émotion, une idée, une perception, c’est ce qu’il recherchait, voire le saisissement d’une étincelle de grâce. Ali se voulait un artiste modeste. A une question sur sa notoriété, il répond : « Il est vrai que je suis connu par un milieu restreint. Je n’ai pas cette prétention, ni ce caractère de me montrer, d’expliquer mon œuvre. »
Neveu des Racim, il en a subi l’influence, du moins a été marqué par leur trajectoire, puisque ce sont eux qui l’ont accompagné dans son parcours artistique. « Omar était dans la pure tradition avec l’enluminure et la calligraphie, alors que Mohamed, miniaturiste, était plus ouvert au monde extérieur. Tous deux ont vécu à Montparnasse et côtoyé les grands maîtres de l’époque. Leur apport à l’art algérien est considérable. Les Racim restent des modèles dans leur domaine », a-t-il déclaré à El Watan en Avril 2005.
Ali-Khodja avait le sens du regard et de l’observation qu’il a tenté de transmettre à ses étudiants des Beaux-Arts d’Alger. Le sens de l’observation n’est pas quelque chose d’inné mais se cultive avant tout avec l’expérience, confie-t-il. Malheureusement, dans l’agitation de la vie moderne, la jeune génération de peintres ne voit pas le ciel, les arbres et la nature : elle se contente de reproduire le visible. Or, pour Ali Khodja, l’art rend visible quelque chose de nature spirituelle ou bien il rend extraordinaires les objets ordinaires de notre monde, rendant ainsi à leur pleine visibilité les objets que la quotidienneté et l’habitude ne nous font même plus voir. L’œuvre vue et touchée par nos sens n’est rien d’autre qu’un reflet d’une idée absolue. Ali-Khodja était proche de la démarche du peintre et écrivain français Eugène Fromentin qui a souligné que « l’art de peindre n’est que l’art d’exprimer l’invisible par le visible ».
Il est attiré par la peinture dès 1963, par l’aquarelle depuis 1970, et par la gravure en 1978. En 1982, Ali Ali-Khodja abandonne les thèmes animaliers et les paysages pour renouer par le sens de la couleur avec la miniature. Il n’a pas besoin d’arguments pour justifier son œuvre et se sent totalement libre de regarder le monde sans tenir à un lieu, à un endroit ou à un courant.
« Mes chevaux ne sont ni les piliers de la gloire, Ni la servitude envers les puissants, Ni les suppôts du pouvoir conquérant. Ils sont innocence, errance dans la solitude des espaces sans fin »,
a t-il écrit dans l’un de ses catalogues de présentation d’une exposition.
Ali-Khodja a tiré sa révérence. Il nous a laissé des couleurs vives et des formes harmonieuses qui expriment l’essentiel de la vie...

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Message par nIzLa Jeu 18 Fév - 11:43

Que ceux qui sont cités plus haut puissent m'excuser.....de mêler à leur grandeur un fait historique de grande importance qui si besoin est, nous renseigne sur la bassesse et l'hypocrisie de ces prétentieux EGYPCHIENS.......Et tous les zoologistes et vétérinaires vous diront que l'inceste est le dernier souci des Chiens...............




LE CAIRE (AFP) - Toutankhamon : une part du mystère éclaircie, mais encore beaucoup d'énigmes

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 CPS.SLA82.170210201149.photo00.quicklook.default-245x163
Une partie du mystère qui entoure le mythique pharaon Toutankhamon a pu être éclaircie par les prélèvements ADN sur sa momie, mais les
spécialistes admettent avoir encore beaucoup à faire pour résoudre les énigmes sur sa famille et son règne il y a plus de 3000 ans.

Le chef des antiquités égyptiennes Zahi Hawass a confirmé mercredi l'hypothèse de nombreux chercheurs selon laquelle le père de Toutankhamon est bien le pharaon Akhenaton. Mais il a dans le même temps relancé les spéculations sur sa mère en écartant une des candidates, la reine Néfertiti, et en faisant entrevoir une origine incestueuse.
M. Hawass a indiqué que d'autres études d'ADN allaient être pratiquées sur des momies pour tenter de continuer d'avancer dans la généalogie du pharaon et des autres membres de la XVIIIème dynastie (1580-1314 environ av. JC). De nouveaux résultats pourraient être annoncés d'ici six mois, a-t-il promis.
CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 CPS.SLA82.170210201149.photo02.quicklook.default-245x231
Une momie découverte dans la vallée des Rois a pu être identifiée comme étant celle du père de Toutankhamon et attribuée avec une "quasi
certitude" à Akhenaton, selon le Conseil suprême des antiquités.

Les travaux devraient désormais se concentrer, entre autres, sur une momie anonyme identifiée comme celle de sa mère.Connue sous le code KV35YL, ou, de manière plus romantique, comme la "Young Lady" (jeune dame), cette momie a été découverte en 1898
"On ne connaît pas son nom, mais le plus important c'est que cette dame est une fille d'Amenhotep III et de la reine Tiyi", parents d'Akhenaton et grands-parents de Toutankhamon, a déclaré M. Hawass. La mère de Toutankhamon serait ainsi sa tante, une soeur de son père."Il n'est donc pas possible qu'elle soit Néfertiti", épouse à la beauté légendaire d'Akhenaton, a-t-il assuré, démentant les hypothèses de
certains égyptologues.
CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 CPS.SLA82.170210201149.photo01.quicklook.default-163x245
Pour l'égyptologue Marc Gabolde, spécialiste de Toutankhamon, "ceci permet déjà d'évoquer de nouveaux scénarios pour la généalogie".

"Après avoir échoué à obtenir un fils de Nefertiti qui n'a eu que six filles et avec la princesse Kiya qui n'a eu qu'une fille, Akhenaton s'est uni
avec une de ses propres soeurs et un enfant mâle est né de cette union incestueuse", avance-t-il.M. Hawass s'exprimait devant la presse au Musée du Caire, devant des coffres vitrés contenant les momies d'Akhenaton, Tiyi et la "Young Lady".
Pour Alain Zivie, qui dirige des fouilles françaises à Saqqara, près du Caire, l'apport de ces analyses d'ADN s'avère "très important", même
s'il faut faire preuve d'une "grande humilité avant d'avoir toutes les réponses" sur une période aussi éloignée de l'antiquité.
Les tests ADN en disent en effet peu sur le règne du jeune roi, monté sur le trône vers l'âge de neuf ans avant de mourir une dizaine d'années plus tard.
Ce bref règne fut marqué par le retour en force des tenants du culte d'Amon et des divinités traditionnelles, écartés par Akhenaton, pharaon "hérétique" adepte d'une forme primitive de monothéisme, le culte d'Aton.Les études du corps permettent d'écarter l'hypothèse que, dans ce contexte politico-religieux troublé, Toutankhamon ait été assassiné. Les analyses attribuent la mort à un paludisme sévère, aggravé par des
problèmes osseux.Les examens pratiqués montrent également le pharaon, connu du grand public pour son somptueux masque mortuaire de 11 kilos d'or, comme un individu "à la constitution physique fragile", selon M. Hawass.
L'enfant pharaon boitait d'un pied en raison d'une nécrose osseuse, et son squelette porte la trace d'une fracture dans le haut de la jambe.
De ses amours on ne sait pas grand-chose, mais des analyses ADN préliminaires confirment qu'il est le père, probablement avec son épouse Ankhsenpaamon, de deux foetus embaumés retrouvés dans sa sépulture.
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Message par belhouchet Ven 19 Fév - 0:36

je me doutais de l'aliénation des Egypchiens mais avec cet article ça se confirme ...preuve à l'appui.. c'est l'union consanguine ..... CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 28248
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Message par nIzLa Dim 14 Mar - 1:08



Décès de Jean Ferrat, grand nom de la chanson
française



Mort de Jean Ferrat : Un adieu, ému à n'en savoir que dire, à l'homme,
l'Ardéchois, l'humaniste, le poète...

Il ne chantait pas pour passer le temps, comme il le
faisait valoir, mais le temps a passé tandis qu'il chantait. Jean Ferrat -
Ferrat l'Ardéchois, Ferrat le poète, Ferrat le militant (il soutenait la liste
du Front de Gauche au sein du PCF pour les régionales imminentes), Ferrat l'humaniste, Ferrat
le monument - n'est plus : il est mort ce samedi 13 mars à midi, à l'âge de 79
ans, selon une annonce faite depuis Tours par Isabelle Aubret, sa complice
musicale de très longue date, en marge de la tournée Age tendre et Têtes de bois
à laquelle elle participe.








CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 2525435571-mort-de-jean-ferrat-un-adieu-emu-n-en-savoir


Isabelle Aubret, pour qui Ferrat, suite à leur rencontre
au début des années 1960, écrivit Deux enfants au soleil et C'est beau la vie,
l'invitant à faire la première partie de ses concerts, a précisé les
circonstances navrantes de cette brutale disparition de l'indispensable poète :
c'est en faisant une mauvaise chute depuis le lit qu'il occupait à l'hôpital
d'Aubenas (Ardèche), où il avait été admis quelques jours auparavant pour des
examens, que le chanteur à la générosité proportionnelle à sa discrétion a
trouvé la mort. Et son public d'éprouver la tant redoutée "douleur du partir". A
ne savoir que dire...

On se souvient qu'Alain Bashung avait succombé aux affres du cancer qui le
rongeaient au sommet de la gloire, après un triomphe de son vivant aux Victoires
de la Musique 2009... A sa manière, cet autre monstre sacré qui traça les
sillons les plus profonds de la chanson française le fit à l'écart des voies
fréquentées : "et pourtant"... Et pourtant, la parution d'une nouvelle
compilation, Les N°1 de Jean Ferrat, en 2009, apparaît a posteriori comme une
ultime consécration, ayant signé l'une des plus importantes performances
commerciales de l'année - déjà certifié disque de platine -, prouvant à quelle
point son influence, son aura, son Verbe et son timbre étaient enracinés dans la
culture populaire, avec l'empreinte d'une double dimension : romantique et
oecuménique d'une part, humaniste et contestataire de l'autre.

A plutard ......camarade.....nIzLa CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 28248
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Message par belhouchet Lun 15 Mar - 22:20

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Message par nIzLa Mar 16 Mar - 16:36

Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire
Sarah KAMINSKY
(Calmann-Lévy, 2009, 261 p., 16 €)

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Files.php?file=kaminsky_717771255

Ences temps de polémiques autour de la guerre d'Algérie, pourquoi ne pas l'Algérie...à ses risques et périls. Un article de Michel Rogalsky pour lematin-dz.

Derrière le paisible,modeste et timide Adolfo Kaminsky se cache le curieux, l’obstiné,l’inventif. Pendant trente ans, cet homme qu’on aurait pu croiser chez son boulanger tous les matins menait double vie. Et quelle vie ! Contée avec talent par sa fille, la vie de ce fils d’émigrés juifs russes, né en Argentine est estomaquante. Clandestin pendant plusieurs décennies,vivotant officiellement comme photographe de laboratoire, il s’affirme très vite comme l’un des meilleurs faussaires de la place de Paris.Interné à Drancy à dix-sept ans avec sa famille, il échappe à la solution finale grâce à l’intervention du consulat d’Argentine, et se met au service de la Résistance qui le spécialise très vite, en raison de ses connaissances balbutiantes de chimie, acquises comme apprenti chez un teinturier, vers le service de fabrication de faux papiers. Là, il excelle, développant un talent de chercheur et d’innovateur, au point qu’il passera très vite du grattage-raturage d’amateur à la fabrication sur grande échelle des modèles qu’on lui présentera. Chaque nouvelle demande est un défi à relever … et des vies à sauver. Même le passeport suisse, pourtant réputé, ne résiste pas. Il lui faut installer des ateliers, y passer des nuits, déménager souvent en catastrophe au rythme de l’étau policier qui parfois se resserre.Pacifiste et internationaliste, il est de toutes les causes. Après la Résistance,
il aide les juifs à rejoindre Israël mais sans vouloir s’y installer lui-même. Un temps approché par les services français qui lui offre un laboratoire, il cesse ses services quand il comprend que son savoir faire sert avant tout la politique coloniale en Indochine. Puis il enchaîne avec les combats anticolonialistes et antifascistes. Ceux de l’époque, réseaux Jeanson, puis Curiel de la guerre d’Algérie,l’amenant à s’installer à Bruxelles, plus près de la direction de la Fédération de France du FLN qui lui suggère, pour déstabiliser l’économie de guerre française, de se lancer dans la fabrication de faux billets de banque français. Il y réussit lorsque la signature des Accords d’Evian rend caduque l’entreprise. Il doit pendant des mois brûler à petit feu la masse de billets accumulée.

De retour à Paris dès 1963, il se lance aux côtés des mouvements de libération d’Afrique, révolutionnaires d’Amérique latine, antifascistes
d’Europe ou des déserteurs américains de la guerre du Vietnam. Le rythme s’intensifie dicté par les demandes croissantes qui accompagnent
l’envol de la notoriété. Les faux se diversifient car pour convaincre il faut façonner une nouvelle personnalité, accompagner le passeport
d’une carte d’identité compatible, d’un jeu complet de papiers vraisemblable. C’est une véritable petite entreprise qu’il s’agit de faire tourner.
Brutalement, il cesse ses activités et part en Algérie où pendant dix années une nouvelle vie,familiale et privée commencera pour lui. Sentant venir la montée de l’intégrisme islamiste, il reviendra en France dans les années 80. On reste un peu sceptique sur les raisons invoquées quant à l’arrêt de ses activités en 1971. Le même passeport –sud-africain- lui est présenté trois fois par des personnes différentes, avec la même question :peux-tu en fabriquer en grande série ? Il craint provocation ou légèreté, décide de tout arrêter et se rend au domicile d’Henri Curiel,dont il était le principal fournisseur depuis plus de dix années, et à qui il remet une valise de matériel (passeports, encres, tampons,
produits chimiques, etc.) en lui déclarant qu’il avait formé suffisamment de stagiaires pour que la relève soit assurée. Il lui aurait pourtant été facile d’imaginer que la représentation extérieure de l’African National Congress (le parti de Nelson Mandela), ne disposant que d’un modèle de passeport, avait formulé la demande à trois groupes de sympathisants différents, et que sa notoriété de faussaire les avait tous trois conduits jusqu’à lui. L’embrouille policière n’était pas certaine.Et puis, arrivé au sommet de sonart, que pouvait-il craindre ? Quel régime aurait pris le risque politique de le traîner devant les tribunaux ? Non, à son niveau et avec son passé, impunité assurée ! Imaginez le cortège de témoins,héros de nobles luttes, défilant à la barre pour lui témoigner leur reconnaissance. Vies sauvées ici, poursuites d’activités rendues
possibles là. Non, cet homme c’est un service public à lui tout seul.Son action devrait être mise au programme de tous les cours d’instruction civique. Il doit être décoré. Bravo l’artiste !

MICHEL ROGALSKI
Directeur de la revue Recherches internationales
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Message par nIzLa Mer 12 Mai - 12:25

En ces temps de polémique....plutot de débat constructif.....je n'ai pas résisté à partager avec vous ....cette lettre de Madih CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 934697

Lettre d’outre-tombe du colonel Amirouche à Said Sadi


« Sache, mon grand, que je suis très content de toi! Content d’apprendre, par ton acte historique, que je vis encore après deux morts! Une première, dans mon corps saigné dans sa chaire par un ennemi conventionnel et donc légitime mais interposé et, ensuite, une deuxième, dévié de la mémoire par mon squelette séquestrée dans un sarcophage improvisé, dans un sous sol gardé par un « frère» ennemi
psychotique! Dans le monde où je suis maintenant paisible, je n’ai jamais compris les raisons de ma première mort fratricide et encore
moins celles de ma deuxième mort toutes les deux perpétrées par Boukharoba et son aveugle vassal Bossouf. Il est vrai, même lui est
maintenant mort foudroyé, parai-t-il,par un poison dans un lointain pays. Comme quoi on est jamais « bien servi » que par ses…!
Malheureusement,ici, il ne nous est pas permis de l’approcher ni lui ni Boussouf. Ils sont de l’autre côté de la barrière interdite. Tu sais, là où il fait horriblement chaud! Mais, un bel ami chrétien (ici il n’y a pas de barrières religieuses) du nom difficilement prononçable Alfred Hich…kok
m’a révélé, en s’excusant, que c’était peut être son personnage Anthony Hopkins, pardon, Perkins, dans son film « Psychose » tourné dans les années de sa terreur qui lui avait tourné la tête. S’il y a un peu de vrai dans l’explication de mon ami, elle n’explique malheureusement pas
tout.
Cette histoire me laisse toujours sur ma soif ! Ils font des cauchemars même après ma mort pourtant excessivement médiatisée par les Français avec des photos de soldats vainqueurs mais qui continuent à trembler même à la certitude de la vue de ma dépouille inerte. Les
pauvres! Tu viens de m’apprendre qu’il m’a déterré pour séquestré réellement à ma mort? Pour quelqu ‘un qui se proclame musulman, ne
sait-il pas qu’après la mort, le brave se transforme en Mythe et que son enveloppe charnelle ne représente plus rien? Boukharouba est un «
musulman » à un inconscient fortement bourré du paganisme qui le pervertit dans sa psychose de prendre ma dépouille pour Dieu.
C’est-à-dire, il a peur de moi comme un fautif a peur de Dieu. Et le meilleur moyen d’éviter la colère et les châtiments de Dieu consiste à
croire l’emprisonner en séquestrant mes os. Quelle belle idolâtrie Croyait-il que j’allais finir, dans le cimetière, par défaire la camisole de ma momie pour aller le détrôner de son Koursi et prendre sa place dans sa soif du pouvoir? Pauvre imbécile! Il n’a rien compris au combat du peuple algérien! Remarque, il n’a jamais connu l’enfer d’une atmosphère pleurant du napalm, de longues traversées hivernales pour un
allé très souvent sans retours, des faims tellement atroces qu’elles vous poussent à transgresser même les règles du pêcher, en consommant
du sanglier et autres animaux insolite, inconnus, rencontrés dans les aléas des sentiers du maquis menant vers la voie royale de l‘ancienne
Algérie. Il ne vaut même pas le sabot d’un « aghyoul», avec tous mes respects et hommages au patriotisme de cette bête de somme car, il faut reconnaître, quand même, que même « l’âne algérien » a eu sa grande part de sacrifice dans le combat national et dont une grande partie est tombée, comme nous, au champs d’honneur avec des « achoiris » remplis mieux une place, et de choix, sur le fronton du panthéon de l’Histoire de la révolution algériennes que ces chevaliers de la dernière minute qui se pavanaient dans les palaces d’Oujda et les salons de Bourguiba.
Je veux te charger aussi de dire à mon fils Noreddine que je suis très content de lui. Il est vrai qu’il est plus têtu que moins instruit que
toi. Mais je suis fier de son courage. Dis-lui de faire quand même attention et à bien trier ses fréquentations. Je ne voudrais pas qu’il
lui arrive la même chose que nous autres Pères Fondateurs. Ils sont tous là, à côté de moi: Abbane, Ben Mhidi, Ben Boulaid, Si Lhoues,… et
même Krim. Dieu a jugé que, malgré tout, Krim mérite sa place ici,parmi nous, que de l’autre côté de la barrière interdite. Il y a même
dans notre famille, Djaout, Boucebsi, le brave Matoub (il me plait bien ce petit; je ne sais pas pourquoi mais il me rappelle bien ma
jeunesse)… et même un certain Mouloud Mammeri avec lesquels Abbane aime bien discuter. Celui-ci n’a pas vraiment beaucoup changé. Mort, il est toujours aussi concentré sur ses théories que vivant dans les montagnes de la Soummam. Il n’a jamais accepté sa mort et ne désespère toujours pas de revenir un jour en Algérie. Comment? Je ne saurai le dire! Mais il compte bien, au moment voulu, nous faire une invitation au voyage.Trimbalant toujours le même ulcère, il sermonne cet idéo de Krim avec toujours la même rigueur kabyle d’un frère aîné.
En 56 et 57, j’ai eu tort, moi aussi, de le laisser me polluer, dans mon pauvre esprit, en préférant son intellectualisme paysan à celui, plus
savant, de Remdane. Ah, si je n’avais pas trop écouté les divagations de mon frère Krim, bien de choses auraient connu des fins heureuses!
A ce propos justement, Abbane, qui lit tous les livres de l’Algérie «indépendante», me charge de te demander si, au fond, « Amirouche, une
vie, deux morts, un testament » n’est pas le tome II de « Bouteflika,une imposture algérienne ». En d’autres termes, si le nom de Said Saadi
n’est pas le pseudonyme de Mohamed Benchicou et vice versa.C’est-à-dire, un seul homme, un seul combat. J’espère que j’ai bien
traduit sa pensée. Sinon, il me dit de te dire que ton livre efface,dix ans après, largement tes erreurs mortelles contenues dans ta «
Lettre à mes amis de la presse » et que Benchicou, en bon démocrate et fou de son pays, comme nous le fûmes tous, saura trouver la force
nécessaire pour pardonner dans l’intérêt d’une seule et même cause.
Veuillez bien passer un grand azul, Salam et bonjours à tous les enfants de l’Algérie.
Bien éternellement, Le Colonel Amirouche. »

In Matin DZ
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Message par MIM0U Mer 12 Mai - 12:31

ça touche grave cette petite histoire CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 934697 Merci Tonton
Sinon y'a pas un lien pour télécharger le nouveau livre de Said Sadi sur le colonel Amirouche??
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Message par nIzLa Ven 11 Juin - 0:18


Katia Bengana : Une héroïne, un repère, une voie




CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Files.php?file=katia_bengana_143922547
Meftah est une petite ville à une cinquantaine de kilomètres d’Alger. Nous sommes en 1994. L’Algérie, au plus fort de la terreur islamiste, était à feu et à sang. L’Etat était au bord de l’effondrement. La révolution Khomeiniste était sur le point de se reproduire par la terreur au sud de la méditerranée, alors que l’Occident, faisant le jeu de l’Internationale Islamiste, permettait aux « réseaux de soutien au maquis algérien » de se former sur son sol pendant que le régime militaire d’Alger était en quête d’un compromis avec le GIA, laissant les démocrates, la presse indépendante, les femmes, les travailleurs… seuls face à la bête immonde avec pour seule arme, leur courage et leur ferme détermination, scandée à maintes reprises dans les rues d’Alger, de Tizi-Ouzou et d’autres villes d’Algérie, qu’était ce slogan : « Ni Téhéran, ni Khartoum, Ni Kaboul, l’Algérie sera libre et démocratique ».
Bien que les cibles intégristes les plus en vue étaient d’abord les services de sécurités, les jeunes appelés de l’armée, tous issus des couches populaires, les journalistes, les sommités intellectuelles, les militants démocrates… la femme aura été celle qui, bien avant le début officiel de leur « guerre sainte » en 1992, a subi de plein fouet la barbarie du fascisme vert. En l’absence de statistiques, politique officielle oblige, on parle de plusieurs milliers de femmes assassinées, autant d’autres violées collectivement dont beaucoup étaient devenues mères de plusieurs enfants nés de pères impossibles à déterminer et ayant grandis dans les maquis, loin du moindre contact avec la civilisation, des centaines d’autres femmes étaient réduites à l’état d’esclavage dans les casemates où elles étaient détenues…
Aussi, 1994 aura été l’année qui avait vu la stratégie intégriste se transformer pour en faire des carnages collectifs et des rapts de jeunes filles et des femmes en général le quotidien de populations entières notamment celles qui vivent loin des grands centres urbains. Dans ce sillage, les femmes sans voile (pas seulement) étaient harcelées et menacées en permanence dans leur intégrité physique. Beaucoup se rappelle encore ce jour de 1994, lorsque Alger (et d’autres villes) découvrit ses murs et ses boulevards totalement placardés par des affiches portant la signature du GIA et sommant toutes les femmes de se mettre au voile sous huitaine. Passé ce délai, toute femme sans voile sera exécutée à la première occasion. Beaucoup, se sentant seules et démunies, s’étaient résignées à le porter. D’autres, plus tenaces, continuaient à vaquer, cheveux en l’air, bravant la menace islamiste bien réelle et livrant aux « hommes », souvent circonspects, une leçon de bravoure et de détermination bien rare.
L’une d’elles, s’appelait Katia Bengana, à peine 17 ans, brillante lycéenne à Meftah, une petite ville dans la Mitidja qui était alors surnommée par les hordes islamistes « les territoires libérés » en raison de la quasi absence de l’Etat dans cette région où le GIA régnait en maître absolu. C’est dans ce contexte de terreur où pratiquement toute la gente masculine courbait l’échine pour sauver sa peau, que la jeune Katia reçoit plusieurs avertissements sous forme de menaces afin de la contraindre à se voiler. Elle refusait d’obtempérer affichant une détermination insupportable pour les barbus et qui avait impressionné ses professeurs, ses camarades et une population subissant au quotidien le cauchemar de l’obscurantisme religieux. Elle voulait être libre, elle voulait être digne, elle voulait être femme. Elle fut froidement et lâchement assassinée par une meute de barbus sur le chemin de son lycée le 28 février 1994. Depuis, Katia, accédant à l’immortalité, est devenue un symbole de résistance et d’épanouissement pour toutes les femmes et tous les hommes épris de démocratie et de Liberté.
Après tant d’années, Katia est toujours là, quelque part autour de nous, mais ses parents, résignés dans leur dignité, sont toujours inconsolables. Son père, décide de sortir de son silence, adresse une lettre émouvante à sa fille. Lisez-la et célébrez partout Katia Bengana, cette jeune fille intelligente qui avait tenu tête à des hordes intégristes armées jusqu’aux dents, pour que son sacrifice ne soit jamais vain.
Allas Di Tlelli (alias Halim AKLI)
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Message par nIzLa Dim 27 Juin - 1:50

Retour aux jours ordinaires. L’escapade du football ayant duré à peine deux semaines, l’on a presque envie de dire que ce sentiment d’inachevé est dans l’ordre des choses. Les grands-messes des stades n’étant que des euphorisants du patriotisme sectaire, fallait-il souhaiter y succomber plus longtemps ? Certes, les temples du sport constituent d’excellents lieux de communion mais, ont-ils jamais été les bons repères où vient se ressourcer un pays ? Hormis les cimetières où trouve-t-on trace d’une identité sinon dans les manuels d’histoire ? Loin du tumulte médiatique auquel nous ne sommes plus conviés, le pays retrouve sa raison, son humilité et sa mémoire.
C’est qu’en cette fin de mois de juin, deux gisants nous donnent rendez-vous. Boudiaf (le 29) et Maâtoub Lounès (le 25) nous interpellent au sujet de cette amnésie rampante qui ronge et altère le souvenir. En effet, dans le compagnonnage pesant de la mort nous avions appris, depuis vingt ans, à banaliser sa présence jusqu’à escamoter les commémorations. De plus en plus discrètes, celles-ci ne réunissent plus que quelques fidèles qui se rendent à El-Alia ou bien à Taourirt-Moussa. L’homme politique et le troubadour révolté s’installent désormais dans la confidentialité de l’éternité. Terrible signe des temps pour ce pays dont les dirigeants ont perdu le sens de la grandeur afin de n’avoir pas à sanctifier les pères fondateurs. L’homme du 1er Novembre 54 inhumé dans le très officiel carré des héros, là où paraît-il l’immortalité a pris ses quartiers depuis l’indépendance, subit la censure officielle tout comme il fut de son vivant effacé des livres d’histoire. C’est que ce leader de la première heure, quasiment inconnu dans l’opinion au lendemain de son retour de l’exil marocain (11 janvier 1992), a réussi à se faire admettre et se faire aimer par les petites gens tant il rayonnait par la sincérité. Il touchait par son style nourri plus d’interrogations que de certitudes, prenant ainsi le contre-pied de ses prédécesseurs. Cela a rapidement suffi pour capter l’intérêt des jeunes générations jusqu’alors maintenues dans l’ignorance totale de pans entiers de l’histoire du mouvement national. Instance morale plus que chef d’Etat, il ne nourrissait par ailleurs aucun complexe vis-à-vis de l’étiquette de sa fonction. Moins compassé dans la communication, il avait fait sienne la langue vivante du petit peuple quand il s’adressait aux élites formatées par le discours univoque du parti unique. S’exprimant avec une spontanéité inhabituelle pour l’opinion, il parvint à marquer l’imaginaire collectif. En six mois de présence à la tête de l’Etat, il avait appris aux Algériens les rudiments oubliés de la grandeur de la nation et de la rectitude de la puissance publique. La force de sa conviction et la charge de probité qu’il représentait contribuèrent grandement à faire reculer dans le pays la fatalité de la reddition face à la montée de l’islamisme armé. Dans une société déchirée et blessée de toutes parts, il incarna le réarmement moral qui lui manquait. C’est cet élan, dont la pédagogie du personnage était à l’origine, qui fut brisé le 29 juin 1992. L’on a longtemps épilogué sur ce crime majeur sans jamais parvenir à faire la lumière. Il est vrai que le temps politique n’est pas le même que celui de l’histoire, elle qui ne sait éclairer qu’après la levée de la prescription si commode à la fameuse raison d’Etat. Mais est-ce pour autant concevable d’escamoter systématiquement les références à son courage et à sa leçon au moment où, précisément, l’Etat vacille sous le poids des turpitudes de ses commis ? C’est ce déni de mémoire et de reconnaissance, imputable essentiellement au pouvoir, qui participe au rabaissement du sentiment national dont il est le premier à se plaindre paradoxalement ! En janvier 1992, alors que la république était jetée dans le ruisseau et l’Etat aspiré par le désordre, n’était-ce pas ce commandeur qui parvint à soustraire la nation de l’effondrement et la dislocation ? Aujourd’hui, Boudiaf et Maâtoub Lounès symbolisent, chacun selon sa dimension et sa fonction, ce qu’il reste pour ce pays de repères de notre passé récent. Privés de sanctification officielle, ils seront revisités par les cercles restreints dans une intimité qui confine à la clandestinité. Or, comment expliquer cette sélectivité dans les commémorations sinon par la peur-panique d’un pouvoir de voir ressusciter des contre-modèles vertueux qui dévoilent l’échec moral de sa longue pratique ? Autrement dit, le fantôme de Boudiaf demeure à ses yeux celui du procureur. Toute la culture du régime repose sur cette crainte. Celle du «mort qui saisit le vif» et lui intente un procès en infidélité aux idéaux d’un pays sans rechange.
B. H.in Le soir d'Algerie.
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Message par nIzLa Mar 29 Juin - 10:30

Il était une fois Boudiaf..........où quant l'intelligence/compétence côtoie l'ignorance/suffisance.......nIzLa


Un texte/hommage de son fils Nacer.......


Il y a dix huit ans, le peuple algérien, qui a renoué avec l’espoir après ton retour, apprend par la Télévision Nationale ton assassinat, qualifié par la Justice algérienne « d’acte isolé ».En principe, après dix huit ans, on devient majeur et à ce titre, on peut supposer qu’un tel « acte isolé » n’aurait été possible qu’à la suite de négligences graves des services de protection du Chef de l’Etat ou de leur complicité. Les négligences auraient provoqué des démissions et des sanctions ; les complicités auraient appelé la justice. Mais il n’en fut rien. Tout simplement « l’acte isolé » est resté isolé sans suite. Cependant, certains hommes qui étaient au Sommet des services de sécurité, ne sont plus de ce monde et doivent très certainement répondre maintenant, devant le Tout Puissant, de leurs responsabilités de l’acte dit isolé.
Je me souviens que tu tirais du Coran et précisément de l’histoire de Noé une moralité que tu étais le seul à en apprécier la profondeur. En effet, pendant le déluge, c’est-à-dire le danger, l’arche abritait le prophète et les animaux tous ensemble mais après le déluge, le prophète a repris son statut afin de mener à bien la mission dont Dieu l’a investi. Quant au plus vil des animaux, il a vaqué à ses basses besognes. En 1962, après le déluge qui avait duré 132 ans de colonialisme, tu voulais qu’on fasse la même chose, c’est-à-dire que les hommes dignes de
responsabilité dirigent le pays et que les animaux rejoignent leur
tanière. On est alors venu te voir pour te proposer de diriger le pays. Tu étais encore à la prison d’Aulnoy. Une proposition que tu as rejetée au motif que tu étais contre toute action fractionnelle. A l’indépendance, on te refait la même proposition que tu rejettes sans hésitation, en leur demandant à quel titre, ils te faisaient cet honneur. Tu devines alors leur jeu et tu as choisi de t’exiler. Depuis lors, le pays est passé d’une crise à une autre jusqu’en 1992 où les plus puissants hommes du pays décident de te rappeler de ton exil, à 72 ans. A ton retour, le 16 janvier, quand tu as voulu que les meilleurs hommes et femmes deviennent les dirigeants de ce pays, tu t’es retrouvé victime de « l’acte isolé », exactement vingt un jour après avoir rappelé, à ceux qui voulaient bien l’entendre, que «l’ennemi d’hier est l’ennemi d’aujourd’hui ».
Aujourd’hui,l’école algérienne que tu as été le premier à qualifier de « sinistrée », elle l’est de plus en plus. L’année qui vient de se terminer a frôlé «l’année » blanche. L’école vit une situation que Platon décrit pour nous avertir car, disait-il, « lorsque les pères s’habituent à laisser
faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant les élèves, et préfèrent
les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de
personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie ».
Une tyrannie que tu n’as cessé de dénoncer comme tu l’as fait au lendemain du 19 juin 1965,quand, avec tes compagnons du Comité National de Défense de la Révolution, tu avais publiquement déclaré : « Ni la démagogie, ni les basses manœuvres n’ont pu empêcher la déconfiture d’un régime maintenu coûte que coûte, au mépris de toutes les aspirations et de tous les espoirs du peuple algérien. L’élimination de Ben Bella démontre en outre la justesse de nos positions. Mais le changement intervenu à Alger ne peut nous satisfaire. C’est tout le système qui était condamné et qui doit disparaître… Il ne peut y avoir de demi solutions, il faut que l’Algérie ait à sa tête un véritable pouvoir… »
Au début des années 1980, l’Ambassadeur d’Algérie à Paris, t’avait proposé de rentrer au pays mais en t’abstenant de faire de la politique, en
rajoutant : « Si Mohamed, ton traitement et tes indemnités t’attendent depuis l’indépendance à ce jour ». Ainsi, tu piques une crise de colère considérant qu’il s’agissait ici d’une tentative de corruption. La corruption contre laquelle tu as lutté toute ta vie est devenue le principal élément de la vie en Algérie. Elle s’est installée et commence à se banaliser, comme s’est banalisé le crime. Le premier chef de la police a été assassiné tout simplement dans son bureau. L’impunité étant devenue le meilleur instrument de réguler la société, elle est alors généralisée, et l’inquiétude ne touche que les innocents. Les corrompus et corrupteurs se multiplient quotidiennement et font de la corruption un fait tout à fait banal.
***
Dans ton fameux « Où va l’Algérie », tu écris clairement que : « En dénonçant la corruption et les scandales, en exigeant du travail pour tous, en organisant des manifestations autour de mots d’ordre précis, le bouillonnement qui agite les masses algériennes, prendra forme, acquerra un sens politique et donnera naissance à un mouvement puissant que n’arrêteront ni les menaces ni la répression que semble préparer le système actuel. » Malheureusement, le ridicule s’est installé et la majorité semble y prendre goût. D’une telle majorité, Goethe disait : « Rien n’est plus contraire que la majorité : car elle se compose d’un petit nombre de meneurs énergiques, de coquins qui s’accommodent, de faibles qui s’assimilent et de la masse qui suit cahin-caha, sans savoir le moins du monde ce qu’elle veut ». Pour revenir à ton « acte isolé », il serait opportun de rappeler que Ben Boulaid, Ben M’Hidi et toi-même, vous avez été tous les trois assassinés, avec cependant la lourde différence que tu as été assassiné par « un cadet de la Révolution ». Tel a été ton sort et celui de ce pays où malheureusement c’est le cadet qui exécute le Père de la Révolution. Au profit de qui ? La question reste isolée.
Toujours, dans « Où va l’Algérie », comme à ton habitude, tu dissèques le système politique en avertissant les dirigeants de l’époque que : « A la veille de l’indépendance, l’Algérie était à la fois plus apte et moins préparée que d’autres pays aux taches d’une édification socialiste. Plus apte, parce que la guerre pour l’indépendance, avait remué toutes les couches du peuple, détruit l’influence du colonialisme, sur les consciences, habitué chacun à comprendre que son sort dépendait de sa propre action. Moins préparée parce que l’affreuse misère et l’inculture de la majorité de nos frères les empêchait de trouver facilement le moyen de traduire en termes politiques leur volonté révolutionnaire latente. Un encadrement politique leur était nécessaire et cet encadrement leur faisait défaut. L’Algérie est un pays sans tradition politique et jamais les organisations patriotiques, PPA – MTLD compris, n’ont joué le rôle d’éducateur qui incombe à un Parti authentique.»
Aujourd’hui,l’Algérie est riche comme elle ne l’a jamais été de sa vie. Les Universités, les lycées, les autoroutes, les belles maisons, sont
prolifiques mais il manque à notre vie quelque chose comme il manque un peu de sel pour donner un bon goût. On essaye alors de ’accrocher, par exemple, au football pour donner un peu de goût à notre vie mais malheureusement c’est le goût d’inachevé qui prend toujours le dessus.
*****
La régression a touché profondément l’homme en Algérie comme le parasite qui touche le fruit qui semble parfait de l’extérieur, mais une fois que tu l’ouvres tu constates alors que la pourriture le ronge inexorablement. Le 29 juin, jour commémorant « l’acte isolé » ne retient pas l’attention du Ministre des Moudjahidin, ni celle de l’Organisation Nationale des Moudjahidin, ni celle des Chouhads. Ceux-là ont-ils
oublié ce que tu as fait avant, pendant et après la Révolution. Cet oubli dont la première responsabilité incombe aux premiers responsables
de la mémoire est tout simplement cruel et inacceptable. Inacceptable pour la raison simple que, d’une part, nous voulons tirer profit du
football pour faire revivre le nationalisme et d’autre part on impose un silence cruel à la commémoration de l’assassinat de Boudiaf, un crime
appelé « acte isolé ». Ainsi, un nombre cruellement limité de fidèles vient au cimetière d’El Alia, se recueillir sur ta somptueuse tombe que tu aurais très certainement refusée comme tu as refusé systématiquement le faste qu’on essayait de te présenter quant tu étais à la tête du Haut Comité d’Etat.
De quoi ont-il peur de venir à El Alia. Ont-ils peur que tu te lèves encore une fois pour un nouveau 1er Novembre. Eux seuls peuvent y répondre. Ce dernier passage de « Où va l’Algérie » pourrait-il expliquer, ne serait-ce qu’en partie, leur dérobade de commémorer le 29 juin, car tu proposes clairement : « Comme au 1er Novembre 1954, l’heure a sonné pour tour tous ces militants d’avant-garde de se remettre à la barre et de prendre la tête de la marche. Les relents de régionalisme, l’esprit de clan, les liens de sentiments doivent être balayés pour ne laisser place qu’aux idées claires, à l’organisation et à l’action. Le temps n’attend pas. » Pour sa part, Ferhat Abbas, avec lequel tu as été
écarté, dès l’indépendance, pour faire place nette à qui nous savons, notait dans son livre « L’indépendance confisquée » que : « Notre
révolution a commis de graves erreurs. Elle continuera à en commettre, même après l’indépendance… Lorsque l’exécution des ordres reçus revient à des hommes plus ignorants encore, on trouve l’explication, dans certains cas, de cruautés inutiles. »
Nacer Boudiaf
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Message par nIzLa Lun 5 Juil - 23:16

I HAVE DREAM.....................CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 6 Files.php?file=5-JUILT_240852306


Il y a 48 ans,
l’Algérien, enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance et les mariages interraciaux étaient encore interdits
dans beaucoup d'Etats du Sud, aux Etats-Unis.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Il y a 48 ans, l’Algérien,enfin libre, se demandait à quoi pouvait ressembler l’indépendance quand une femme noire refusa de céder sa place à un blanc dans le bus et qu'elle fut jugée pour ça.
Barack Obama avait un an.
Abdelaziz Bouteflika en avait 25.
Un an plus tard, en 1963, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et le révérend Martin Luther King prononçait son discours célèbre, « I have a dream » (J'ai un rêve) devant le Lincoln Memorial à Washington.
Il rêvait alors de la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques et dans le monde du travail et d'un salaire minimum pour tous les travailleurs sans distinction de race ni de couleur. Une société où les enfants noirs et blancs auraient les mêmes chances.
Barack Obama avait deux ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 26.
L’année d’après, en 1964, l’Algérien, enfin libre, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance et les droits des noirs viennent à peine d’être promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.
Barack Obama avait trois ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 27.
Quarante-cinq ans plus tard, en novembre 2008, Barak Obama devient le premier Noir élu président des Etats-Unis.
La semaine où, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Barack Obama avait 47 ans.
Abdelaziz Bouteflika en avait 72.
En un demi-siècle, l’Amérique avait changé de couleur.
L’Algérie n’avait toujours pas changé de pouvoir.
L’Algérien, vieilli, se demandait toujours à quoi pouvait ressembler l’indépendance.
Ce lundi 5 juillet 2010, il monta sur un rocher et se confia à la mer : « I have a dream…
»
M.B.
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Message par MIM0U Mar 6 Juil - 1:52

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Message par moss34 Mar 6 Juil - 2:43

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Message par xx-m@c!n@t0r-xx Mar 6 Juil - 22:20

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Message par lebougiote Sam 14 Aoû - 12:49

L’écrivain Tahar Ouettar enterré à El Alia
L’écrivain algérien d’expression arabe, Tahar Ouettar, a été inhumé hier au cimetière El Alia en présence de ses proches, de ses amis, de nombreuses personnalités du monde de la culture, ainsi que du monde politique. Abdelaziz Belkhadem, Tayeb Louh, Nacer Mehal, Mahmoud Khoudri, Moussa
Benhamadi, Bouabdellah Ghlamallah et d’anciens ministres ont assisté à l’enterrement de celui qui a été commissaire politique du temps du parti unique. Il y avait également de nombreux hommes de culture, tels que Waciny Larej, Lamine Bechichi, Mohamed et Saïd Hilmi, Djilali Khelas, Azradj Omar. La comédienne Dalila Hlilou et l’écrivaine Zaïneb Laouedj ont bravé
l’interdit ; elles ont tenu à assister à l’enterrement. Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, dans l’oraison funèbre qu’il a lue, a rappelé l’itinéraire politique et culturel de l’écrivain. Plus tôt dans la matinée, un ultime hommage avait été rendu à l’écrivain Tahar Ouettar au Palais de la culture, en présence de nombreuses personnalités du monde de la culture et de proches du défunt. Des responsables politiques sont venus rendre hommage à celui qui était un écrivain sulfureux et controversé. L’on a pu remarquer la présence du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, du SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, du ministre de la
Communication, Nacer Mehal, et son collègue des Postes et TIC, Moussa
Benhamadi. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, assise devant la dépouille mortelle, n’a pas pu retenir ses larmes. Ecrivain d’expression arabe, Tahar Ouettar s’est illustré dans les années 1990 par ses prises de
position qui ont suscité des violentes polémiques dans les milieux culturels et politiques. Il avait déclaré en 1993, à propos de l’assassinat du journaliste et écrivain Tahar Djaout, «c’est une perte pour sa famille et pour la France». Des propos qui avaient scandalisé l’opinion publique. Pour l’auteur Hmida Ayachi, en disant cela, Ouettar a fait une concession aux conservateurs». Mort à l’âge de 74 ans, Tahar Ouettar, est l’un des auteurs les plus prolifiques de langue arabe. Parmi ses oeuvres figurent Al Laz, Zilzel, Noces de mulet.
Hacen O.
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